Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Après des mois d'investigations, l'audition d'une cinquantaine de témoins, voilà Benyamin Netanyahu directement visé par une enquête pénale. Et les policiers pourraient vouloir l'entendre aussi dans une seconde affaire, plus sérieuse encore, selon la presse.
Des perspectives judiciaires qui troubleraient son avenir politique. La loi israélienne oblige en effet un ministre à quitter ses fonctions s'il est visé par un acte d'accusation pour corruption. Mais Benyamin Netanyahu écarte cette perspective. Il rejette tous les soupçons de malversation, martelant jour après jour qu'il n'y a pas d'affaire. Et lance, à l'intention de ses adversaires politiques : « Je veux leur dire d'attendre pour les festivités. Ne vous précipitez pas. »
« Ce n'est pas un jour joyeux », lui a répondu Isaac Herzog, le chef de l'Union sioniste, formation de centre gauche. Quant à Yaïr Lapid du parti centriste Yesh Atid, son principal rival dans les sondages, il rappelle qu'il y a présomption d'innocence, mais souhaite que l'enquête aille vite « pour le bien du pays ».