Avec notre correspondante à New-York, Marie Bourreau
La France tente de faire passer un projet de résolution humanitaire à l’ONU, mais la Russie ne l’entend pas vraiment de cette oreille. Le premier point de contentieux soulevé par Moscou sur ce texte est de taille : le cessez-le-feu et l'évacuation des civils sont pour l'instant au point mort à Alep-Est. Il faudra donc revenir à une entente turco-russe et de ses alliés avant de pouvoir avancer sur le terrain de l'humanitaire.
Mais Paris veut aller vite et a proposé un texte, soutenu par les Américains, qui pourrait être voté dès ce week-end pour « éviter un nouveau Srebrenica ». Il demande l'évacuation en toute sécurité des civils sous la protection d'observateurs internationaux qui pourraient en fait être du personnel onusien déjà en Syrie et qui serait redéployé à Alep-Est. Cette résolution garantirait également la livraison d'aide humanitaire ainsi que la protection des hôpitaux et des personnels médicaux.
« C'est déjà ce que la Russie fait sur le terrain » a réagi l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine à l'ONU qui a tout de même promis d'étudier le texte « s'il s'agissait d'une initiative raisonnable ». Les Russes ont déjà mis six veto sur des résolutions liées au conflit Syrien.