Les jours des rebelles sont désormais comptés. Les quartiers d’Alep-Est sont entièrement assiégés. Les combattants de l’opposition sont pris à la gorge. Leur survie ne tient plus qu’à un fil. Les forces gouvernementales syriennes et leur puissant allié russe ont quasiment gagné la bataille.
Cette victoire désormais toute proche, la reconquête d’Alep coupée en deux depuis 2012, est un triomphe pour Damas. L’ordre de Bachar el-Assad est en passe d’être restauré.
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Ce lundi, sur le terrain, les combattants de l’opposition ont enchaîné les pertes. Ils sont désormais retranchés dans deux secteurs, les quartiers fortifiés d'Al-Sokari et Al-Mashhad. Mais des milliers de civils se trouvent encore dans ces quartiers. Ils s’entassent dans les rues sans nulle part où s’abriter. Leur vie est menacée.
En perdant Alep, la rébellion va essuyer son pire revers depuis le début de la guerre en 2011. La chute de cette métropole offre au régime le contrôle des cinq plus grandes villes de Syrie.
L’ultimatum humanitaire de François Hollande
Depuis Paris, le président François Hollande a lancé ce lundi un ultimatum humanitaire et a renouvelé son soutien à l'opposition syrienne. « Le régime croit avoir gagné une partie alors qu’il a simplement gagné une horreur supplémentaire après tant d’autres commises », a déclaré le chef de l’Etat français.
A l’issue de ses rencontres avec le représentant de l’opposition syrienne Riad Hijab et les ONG Médecins sans Frontières, Médecins du monde France et l’Union des organisations de secours et soins médicaux France, le président français a déclaré qu'il fallait tout faire pour que des corridors humanitaires soient créés pour « permettre à 120 000 personnes d'être alimentées et soignées », mais aussi de permettre leur « évacuation » sans courir le risque de se faire massacrer par les troupes syriennes et leurs alliés russes et iraniens.