Avec notre envoyée spéciale à Erbil, Oriane Verdier
Sous couvert de mesures de sécurité, les autorités kurdes irakiennes imposent des restrictions « disproportionnées » dénonce Human Rights Watch. L'organisation non gouvernementale souligne un accès difficile à l'eau, à la nourriture ainsi qu'aux services de base. En réalité, depuis sa libération il y un an, la région de Sinjar est restée déserte.
Ces terres sont déchirées entre deux forces kurdes : le PDK, parti du président kurde irakien Massoud Barzani et le PKK, le parti des travailleurs kurdes de Turquie. Tous deux ont participé à la libération de Sinjar et en revendiquent la victoire.
Durant les mois de lutte contre l'organisation Etat islamique, le PKK a beaucoup soutenu les Yézidis, victimes d'une tentative de génocide. Ses combattants ont donc aujourd'hui une réelle popularité au sein de cette communauté.
En parallèle, son frère ennemi le PDK a lui affirmé vouloir rendre Sinjar aux Yézidis en faisant de la région une nouvelle province du Kurdistan irakien.
En réalité, ces rivalités politiques ont pris le dessus, et les familles vivent, elle, toujours parquées dans des camps tenues par les autorités kurdes irakiennes.