Avec notre correspondant en Cisjordanie, Nicolas Ropert
Les 1 200 habitants de la colonie d'Halamish découvrent leurs habitations 24h après avoir dû les évacuer à cause des flammes. Dix-huit maisons avec des toitures en bois sont complètement détruites comme celle de Doron Cohen, père de cinq enfants : « J'ai perdu ma voiture, mon bureau, ma maison. Mais je n'ai perdu ni mes enfants ni mes amis. On sait que c'est dangereux pour nous d'habiter ici car on est entouré de personnes qui veulent nous voir disparaître. Pas seulement d'ici, mais de tout Israël. »
Même si la police refuse pour le moment de se prononcer, la porte-parole de la colonie, Miri Maoz-Ovadia, assure n'avoir aucun doute sur l'origine criminelle du feu. « C'est encore pire de savoir que ce feu était intentionnel. C'est terrible de savoir qu'il y a des gens qui veulent brûler une ville entière et ses habitants. Ce sont des terroristes palestiniens. Je suis très énervée », dit-elle.
Cet habitant de Bir Zeit, un village palestinien situé non loin de la colonie d'Halamish, ne croit pas, lui, à ces accusations. « C'est impossible que ce soit un Palestinien. Pourquoi un Palestinien ferait cela ? C'est notre pays, là où nous vivons. Vous avez vu, à Haïfa, l'incendie a touché les quartiers arabes et les quartiers juifs », dit Mohammed.
Haïfa, la troisième ville du pays a été durement frappée avec près de 2 000 logements touchés, dont un quart inhabitable. Pour cette seule ville, les dégâts s'élèvent à plus de 100 millions d'euros.
L'Autorité palestinienne, qui avait envoyé des pompiers prêter main-forte aux Israéliens, a condamné ces incendies criminels commis par des « fous » selon elle.