Incendies en Israël: près de 60000 personnes évacuées à Haïfa

D’importants feux de végétation se succèdent en Israël depuis trois jours. Ce jeudi 24 novembre, des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées de Haïfa. Les autorités parlent de «terrorisme».

Avec notre correspondant à Jérusalem,  Guilhem Delteil

Les pompiers ont tenté toute la journée de combattre les flammes dans Haïfa, troisième ville d’Israël. Attisé par des vents violents, le feu a atteint les faubourgs de la ville. Des quartiers entiers ont été vidés de leurs habitants. Près de 60 000 personnes ont dû être évacuées ce jeudi soir. Certains ont fui en voiture pour trouver refuge chez des proches, d’autres ont rejoint des points de ralliement désignés par la mairie. L’université de Haïfa a également été fermée. Deux prisons ont été vidées.

Pour combattre ces incendies, le gouvernement a sollicité l’aide internationale. La Turquie, la Russie, la Grèce, Chypre et l’Italie y ont déjà répondu. La France a annoncé l’envoi de trois avions de la Sécurité civile. Mais si les vents devaient baisser d’intensité ces prochains jours, l’air devrait rester très sec et ainsi compliquer la tâche des pompiers.

Netanyahu promet la plus grande sévérité

Si le climat était propice à un embrasement – il n’a pas ou très peu plu depuis le début de l’automne –, le gouvernement est persuadé que certains de ces feux ont été déclenchés volontairement. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a affirmé ce jeudi soir que les feux volontaires relevaient du terrorisme et seraient traités comme tels. Le chef du gouvernement promet une extrême sévérité.

Le Shin Bet, le service de renseignement intérieur, a été appelé en renfort sur cette enquête. Plusieurs personnes ont déjà été interpellées, mais la police se refuse pour le moment à tout commentaire.

Plus tôt, le ministre de l’Education, leader du parti religieux Le Foyer juif, avait affirmé sur son compte Facebook « seul celui à qui le pays n’appartient pas est capable de le faire brûler ». Aucun responsable gouvernemental ne les nomme directement, mais c’est vers les Palestiniens ou les Arabes israéliens que les regards se tournent. Des élus et le Haut Comité de surveillance arabe voient dans ses propos une incitation à la haine à l’égard de cette communauté.

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