Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le secrétaire d’Etat John Kerry et le représentant de Moscou Sergeï Lavrov se sont réunis en privé une ultime fois. Mais la discussion bute toujours sur la définition des groupes terroristes, selon le Russe : « Nous sommes tous en faveur d'un cessez-le-feu, mais sans une séparation de l'opposition du groupe al-Nosra, ce cessez-le-feu n'a pas de raison d’être. Nous voulons voir que la coalition a de l’influence sur ceux qui sont sur le terrain. Je ne crois pas que cela soit trop demander. »
De son côté, Jean-Marc Ayrault, le représentant du quai d’Orsay, dénonce le jeu de dupes de Moscou. « Il y a une ambiguïté russe puisque j’ai évoqué la question des soldats russes présents sur le terrain, 5 000 soldats, dit-on, il y aussi des Iraniens, il y aussi des milices qui viennent soutenir le régime de Bachar el-Assad. Donc il faut aussi qu’on parle franchement : ‘’est-ce que vous êtes oui ou non pour la solution politique ou est-ce que vous privilégiez la solution militaire ?’’ »
Russes et Américains sont maintenant pressés d’user de leur influence sur leurs alliés locaux pour parvenir à nouveau cessez-le-feu, il en va de la vie des Syriens.
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