Joints par RFI, des habitants des quartiers rebelles d'Alep témoignent de la violence des bombardements ininterrompus depuis jeudi soir et touchant des secteurs peuplés de civils.
D'autres sources décrivent des immeubles entièrement rasés par les bombes et des secouristes dépassés par la situation, fouillant parfois les décombres à la main à la recherche de victimes ensevelies.
Souvent qualifiée de « ville martyre », Alep vit de nouveau l'enfer. Elle semble bien loin la courte trêve de la semaine dernière. Alors que le régime de Bachar el-Assad parle désormais d'une opération armée au sol. Soutenu politiquement et militairement par la Russie, le pouvoir syrien clame son intention de reconquérir la totalité de son territoire, y compris ces quartiers est d'Alep qui lui échappent depuis 2012 et où vivent encore 250 000 habitants sous contrôle rebelle.
Réduite au statut de spectatrice, l'ONU affirme ce vendredi vouloir ouvrir une nouvelle route afin d'acheminer de l'aide humanitaire aux habitants de la partie assiégée de la ville.
Et chacun retiendra qu'en ce mois de septembre 2016, Alep s'est enfoncée dans la guerre en pleine Assemblée générale des Nations unies, grand rendez-vous diplomatique annuel d'une communauté internationale impuissante face au chaos syrien.