Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Des avions ont mené une quinzaine de raids contre les quartiers est d’Alep, contrôlés par les rebelles jeudi à l’aube. Dans le même temps, la ville était soumise à un intense pilonnage aux mortiers, aux obus de gros calibre et aux roquettes. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme et des habitants d’Alep-est, il s’agissait du bombardement le plus violent depuis avril dernier.
Ce pilonnage a coïncidé avec l’annonce par l’armée syrienne du début d’une vaste offensive pour chasser les rebelles des quartiers est et la reprise de toute la ville par les troupes gouvernementales. Le ministère de la Défense a demandé aux habitants de s’éloigner des positions des rebelles. Mais après ce déluge de feu sans précédent, aucun changement n’a été noté sur les lignes de front traditionnelles, qui coupent Alep en deux.
L'aide humanitaire bloquée
La reprise des combats a bloqué la distribution de l’aide humanitaire dans les quartiers assiégés de la ville. Dans ce contexte, un représentant de l’ONU à Genève a annoncé que « la nourriture chargée dans 40 camions, qui attendent à la frontière turco-syrienne, sera périmée lundi ».
Dans la province méridionale de Deraa, au sud, au moins 12 personnes, dont le « ministre » de l’Agriculture du gouvernement provisoire de l'opposition syrienne, ont été tuées jeudi 22 septembre dans un attentat à la voiture piégée. L’attentat, qui s’est produit dans la localité de Inkhel, a fait aussi des dizaines de blessés parmi les rebelles et les civils.