Il y a trois ans, Abd el-Wahab Abou Zeid, militant de l’opposition, s’installe avec sa famille dans les quartiers rebelles d’Alep épargnés à l’époque par les bombardements intensifs. Depuis la situation a bien changé, mais pour lui impossible de mettre les siens à l’abri des bombes.
Pourtant à quelques kilomètres seulement de sa maison, toujours dans les zones rebelles se trouvent des quartiers qui échappent aux raids aériens de l’armée syrienne. « Dans ces quartiers, les loyers sont excessivement chers. Ils dépassent les 150 dollars par mois. On ne peut pas se le permettre. Avec ma famille il faudrait qu’on travaille nuit et jour pour pouvoir payer un tel loyer. »
Ces quartiers considérés comme sûrs abritent en réalité des infrastructures de base utiles aussi bien aux rebelles qu’au régime qui s'abstient donc de les bombarder.
« Le quartier de la centrale électrique n’est jamais ciblé. Au début on ne savait trop pourquoi les loyers y étaient aussi élevés », ajoute le militant.
Dans une Syrie ravagée par cinq ans de guerre, ces maisons au loyer inabordable sont peut-être relativement épargnées par les frappes. Seuls les Syriens qui payent le prix fort peuvent y vivre, mais dans des habitations insalubres la plupart du temps.
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