Syrie: la trêve est respectée à Damas, mais pas au nord d'Alep

La trêve de 72 heures, décrétée mardi par le régime syrien à l’occasion de la fête de l'Aïd, est plutôt respectée autour de Damas. Mais de violents combats se poursuivent au nord de la ville d’Alep, ancienne capitale économique du pays, partagée entre les troupes gouvernementales et les rebelles.

Avec notre correspondant à Beyrouth,  Paul Khalifeh

Des combats acharnés ont duré toute la nuit de mercredi à jeudi, au nord d’Alep, et ont baissé d’intensité au petit matin. La bataille en cours dans cette région est cruciale pour les rebelles.

L’offensive lancée depuis plusieurs jours par l’armée gouvernementale a pour objectif de refermer l’étau sur les quartiers est d’Alep, tenus par les insurgés. Des sources proches du régime ont affirmé ce jeudi matin que les troupes gouvernementales étaient parvenues à couper la fameuse route du Castello, dernière voie de ravitaillement des quartiers est.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé la progression des forces loyalistes mais a indiqué que les rebelles avaient lancé une contre-attaque pour les empêcher de consolider leurs nouvelles positions.

Dans la ville même d’Alep, les habitants ne profitent pas vraiment de la trêve. Les duels d’artillerie se poursuivent sporadiquement. Des chutes de roquettes, ce jeudi, sur le quartier de Seif al-Dawla, tenu par les troupes gouvernementales, ont fait trois morts civils. Plus au nord, des avions syriens ont bombardé un camp de réfugiés dans la ville rebelle de Jisr al-Choughour, faisant des morts et des blessés.

Dans le désert de Homs, au centre, de violents combats opposent l’armée syrienne au groupe Etat islamique. Autour de Damas, en revanche, un calme précaire s’est installé, depuis l’annonce de la trêve, qui doit se prolonger jusqu'à vendredi soir, minuit.

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