C'est la première fois en un mois d'intenses combats que l'Etat islamique parvient à repousser l'assaut des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des kamikazes ont perpétré un attentat à la voiture piégée au sud de Manbij et ont ainsi contraint les forces arabo-kurdes, soutenues par les forces spéciales américaines, à battre en retraite. Dans la foulée, les jihadistes auraient même reconquis un village au nord de Manbij.
Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes minimise le recul de ses troupes, mais il est certain que la reprise de cette ville stratégique risque de prendre du temps. L'Etat islamique l'a truffée de mines antipersonnelles, partout des tireurs embusqués empêchent les habitants de fuir, un bouclier humain qui ralentit les bombardements de la coalition dans les zones civiles.
L'enjeu est important. Manbij est située sur l’un des derniers axes de ravitaillement en armes de l’EI entre la Syrie et le sud de la Turquie. L’envoyé spécial américain en Irak, Brett McGurk, a d’ores et déjà déclaré qu’une fois Manbij reprise, la coalition s’attaquerait à Raqqa, la capitale autoproclamée du groupe Etat islamique.