Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), six cents civils sont parvenus, dimanche, à fuir le chaudron de Manbij. Ils ont profité d’un relâchement de la vigilance du groupe Etat islamique pour sortir par le sud, alors que les combats faisaient rage au nord et à l’est de la ville.
Les civils ont été accueillis par des combattants arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington. Mais 600 personnes, cela reste un nombre modeste comparé aux dizaines de milliers de civils pris au piège à Manbij et que les jihadistes utilisent comme boucliers humains, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahman.
Les avions de la coalition internationale hésitent par conséquent à bombarder l’intérieur de la ville, de peur de faire de nombreuses victimes parmi la population.
Des combattants arabo-kurdes ont contourné Manbij et se sont dirigés vers l’ouest. Ils ne sont plus qu’à 18 kilomètres d’al-Bab, le plus ancien bastion du groupe EI en Syrie. Cette ville, située à 40 kilomètres à l’ouest de Manbij, avait été prise par les jihadistes en 2013.
Toujours plus à l’ouest, dans la province d’Idleb, contrôlée par le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, au moins 20 civils ont été tués dans des raids aériens contre un marché.