Syrie: des milliers de civils pris au piège dans la ville assiégée de Manbij

En Syrie, le groupe Etat islamique (EI) oppose une forte résistance à Manbij, face aux forces arabo-kurdes soutenues par la coalition internationale qui encerclent la ville. Des dizaines de milliers de civils, selon les estimations des sources locales citées par l'OSDH, se retrouvent pris au piège. A Tabqa, le groupe EI fait face à l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe.

Avec notre correspondant à Beyrouth,  Paul Khalifeh

La bataille de Manbij est entrée dans sa phase finale qui est la plus difficile. Le groupe Etat islamique semble décidé à défendre cette ville du nord de la Syrie, où ses combattants se sont déployés au milieu de dizaines de milliers de civils ; deux cent mille, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Les familles des jihadistes, elles, ont été évacuées vers Raqqa ou Al-Bab, le dernier bastion de l’EI dans la province d’Alep, situé 40 kilomètres plus à l’est. Entre Al-Bab et Manbij, les jihadistes disposent encore de voies de ravitaillement, dangereuses, mais praticables. Mais la route qui mène vers le nord, à la frontière turque, est désormais coupée et la ville de Manbij est presque totalement encerclée par les forces arabo-kurdes, soutenues par la coalition internationale.

Le groupe Etat islamique est aussi en difficulté sur un autre front, celui de Tabqa, à 110 kilomètres plus au sud. L’armée syrienne, qui a repris pied à l’intérieur de la province de Raqqa pour la première fois depuis l’été 2014, n’est plus qu’à huit kilomètres de l’aéroport de Tabqa.

Face à la progression des troupes gouvernementales, le groupe EI a jeté dans la bataille ses légions de kamikazes. Quatre d’entre eux âgés de moins de 16 ans, ont attaqué, ce samedi, l’avant-garde de l’armée syrienne, tuant une dizaine de soldats et en blessant une vingtaine d’autres.

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