Pour l'Aïd, l'armée de Damas décrète un cessez-le-feu partout en Syrie

L'armée syrienne a décrété un cessez-le-feu de 72 heures sur l'ensemble du pays, ce mercredi 6 juillet. Une trêve qui coïncide avec l'Aïd el-Fitr, la fin du mois de jeûne du ramadan. Mais le texte ne précise pas si ce cessez-le-feu exclut ou non les jihadistes des groupes Etat islamique (EI) et Front al-Nosra.

L'armée a décrété mercredi un cessez-le-feu de 72 heures sur l'ensemble du territoire syrien en guerre, une annonce qui coïncide avec l'Aïd el-Fitr marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.

« Un régime de silence sera appliqué sur l'ensemble du territoire de la République arabe syrienne pour une durée de 72 heures à partir de 13 h (10 h TU) le 6 juillet et jusqu'à minuit » dans la nuit du 8 au 9 juillet, a indiqué le communiqué de l'armée repris par les médias officiels.

Le texte ne précise pas si ce cessez-le-feu exclut ou non les jihadistes des groupes Etat islamique et le Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda. Mais selon les médias russes, les deux organisations terroristes auraient effectué des tirs de mortiers dans plusieurs localités ce matin. Tirs auquel les aviations russe et syrienne auraient riposté. Par ailleurs, à Alep aussi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les obus continuent de pleuvoir sur la ville.

Bachar en banlieue

La trêve annoncée aujourd'hui par le gouvernement syrien est donc un accord entre l'opposition et le régime. Le président Bachar al-Assad a d'ailleurs déjà profité de ce cessez-le-feu. Il a effectué un rare déplacement hors de Damas ce matin. Il s'est rendu à Homs pour la prière de l'Aïd. Homs, une ville contrôlée par le régime à l'exception d'un quartier de la périphérie, tenu lui par l'armée syrienne libre.

Le 27 février, une cessation des hostilités négociée par les Etats-Unis et la Russie était entrée en vigueur en Syrie, sauf dans les régions contrôlées par les jihadistes. Cette trêve a fini par voler en éclats après des violations répétées des belligérants. Les armées syrienne et russe, qui soutiennent le régime Assad, avaient annoncé une série de trêves locales de brève durée, dans les zones d'intenses combats, comme par exemple à Alep ou près de la capitale, Damas. Les frappes aériennes et les affrontements au sol s'étaient souvent poursuivis malgré ces annonces.

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