Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalkifeh
La bataille d’Al-Mallah, dans la banlieue nord d’Alep, est cruciale aussi bien pour les troupes gouvernementales que pour les insurgés. La prise de cette zone agricole permet de couper la route du Castello, dernier axe de ravitaillement des quartiers est d'Alep, tenus par les rebelles.
L’importance de cet enjeu explique la violence inouïe des combats, dans lesquels les belligérants ont utilisé une grande puissance de feu. L’« armée de la conquête », composée de groupes islamistes, y compris le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, a attaqué les lignes gouvernementales avec des véhicules blindés bourrés d’explosifs, et conduits par des kamikazes.
Dès qu’une brèche a été ouverte, des vagues de combattants ont déferlé, sous un feu nourri. L’armée syrienne a riposté par des dizaines de raids aériens et des barrages d’artillerie et de roquettes multitubes. L’aviation russe est également entrée en action.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme affirme que les rebelles ont repris à l’armée syrienne le terrain perdu en début de semaine. Cependant, la télévision du Hezbollah libanais, al-Manar, et la chaîne satellitaire panarabe Al-Mayadeen, assurent que l’offensive rebelle a échoué.
Bien que l’intensité des combats ait baissé ces dernières heures, les deux camps continuent d’acheminer d’importants renforts. Ce qui signifie que la bataille n’est pas encore terminée.