Les attentats suicides simultanés de lundi ont visé des checkpoints et un camp militaire. Les kamikazes se sont approchés à pied ou à moto de leurs cibles, avant de déclencher leurs charges explosives. La plupart des victimes sont des soldats des forces gouvernementales.
Cette série d'attentats frappe une ville emblématique, Moukalla, contrôlée pendant un an par Aqpa, et qui a été reprise en avril dernier par les forces gouvernementales aidées par leurs alliés de la coalition arabe.
Commandée par l'Arabie saoudite, cette dernière est entrée en guerre en 2015 au Yémen pour repousser la rebellion chiite des Houthis. A cet égard, la prise de Moukalla en avril fut une bataille atypique, puisqu'elle a permis de faire reculer al-Qaïda, une organisation radicale sunnite.
Le carnage à Moukalla a été revendiqué par l'organisation Etat islamique, concurrente d'al-Qaïda au Yémen et ailleurs. Le mois dernier déjà, une quarantaine de personnes avaient perdu à la vie à Moukalla dans une double-attaque suicide commise par le groupe Etat Islamique.