Les forces gouvernementales ont bien pénétré dans la ville mais leur progression a été ralentie. Appuyée par des bombardements de la coalition internationale et des unités d'élites de contre-terrorisme, l'armée irakienne marque une pause, contrainte et forcée.
Les soldats ont pénétré par trois axes différents au sud mais une centaine de jihadistes de l'Etat islamique, lourdement armés, les ont contraints à ralentir leur progression par le sud. L'armée irakienne annonce avoir tué quelques 75 jihadistes mais par prudence a ralenti son avancée.
Des témoignages expliquent que les jihadistes s'en prennent à la population de la ville en leur reprochant de ne pas prendre part aux combats, des combats, de toute façon qui s'annoncent très long et très meurtriers de part et d'autre. Quelque 50 000 civils se trouvent piégés dans le centre de Fallouja. sans aucune possibilité de quitter la ville. Plusieurs ONG craignent qu'une catastrophe majeure ne se produise à nouveau.
Mardi, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) a mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » à Fallouja. Dans un communiqué, le secrétaire général de l'ONG Jan Egeland, a réitéré son appel à mettre en place des couloirs d'évacuation sécurisés pour les quelque civils. Interrogé par RFI, Karl Schembri, le conseiller régional du NRC à Amman (Jordanie), rappelait que « la protection des civils est sacrée. Les civils doivent être protégés, ils doivent être autorisés à partir sur des routes sûres quand ils le souhaitent, ils doivent être aidés ».