La ville côtière de Mukalla a été contrôlée pendant une année par al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Et ce, jusqu'à sa reconquête fin-avril, lors une offensive menée par l'armée yéménite, appuyée par les forces de la coalition arabe.
L'attentat de ce jeudi à Mukalla montre une nouvelle fois que le chaos au Yémen profite aux groupes jihadistes, al-Qaïda et Etat islamique, qui frappent aussi régulièrement à Aden, la capitale provisoire du gouvernement.
L'année dernière, ce n'est pas pour combattre ces jihadistes qu'une coalition commandée par l'Arabie saoudite est entrée en guerre au Yémen, mais pour stopper l'avancée de la rébellion chiite du Yémen, les Houtis, qui contrôlent toujours Sanaa.
Mais la cible prioritaire de la coalition est-elle en train de changer ? C'est ce qu'a laissé entendre le ministre saoudien des Affaires étrangères, de passage à Paris cette semaine.
Interrogé par le quotidien français Le Figaro, Adel al-Joubeir a assuré que les groupes al-Qaïda et Etat islamique étaient désormais les « premiers ennemis » du royaume saoudien au Yémen.