Le Pentagone n'a pas précisé quel rôle exact ont joué ces militaires américains et a refusé de dire combien de soldats avaient pris part à cette opération militaire, qui s'est déroulée fin avril 2016. Le porte-parole du ministère américain de la Défense, le capitaine Jeff Davis, s'est contenté de parler d'un « très petit »nombre de soldats, et d'un seul objectif : la localité de Mukalla, sur la côte sud, dont s'était emparée al-Qaïda il y a un an. « Cela ne sert pas nos intérêts d'avoir une organisation terroriste qui contrôle une ville portuaire », a justifié le porte-parole.
Quelque 2 000 soldats yéménites et des Emirats ont progressé fin avril dans Mukalla, à 500 km environ à l'est d'Aden le long de la côte yéménite. Ils ont pris les installations portuaires et l'aéroport de la ville sans rencontrer une vive résistance de la part des militants qaedistes qui en avaient fait leur bastion.
« Détruire Aqpa au Yémen »
« Aqpa [al-Qaïda dans la Péninsule arabique] reste une menace significative pour la sécurité des Etats-Unis et de nos partenaires régionaux et nous saluons l'effort mené pour la déloger spécifiquement de la région de Mukalla et pour casser, perturber et détruire Aqpa au Yémen », a commenté le capitaine Davis.
Depuis mars 2015 et le départ de tout son personnel militaire et diplomatique américain du Yémen, c'est en tous ca la première fois que Washington confirme un retour de ses soldats sur le sol yémenite. Mais ce retour est présenté comme une opération limitée, qui se cantonnera strictement à la lutte contre al-Qaïda.
Les Etats-Unis ne sont pas intervenus directement dans la guerre opposant la rébellion houthie aux forces loyalistes, mais ils apportent un soutien logistique à la coalition conduite par l'Arabie saoudite pour lutter contre les rebelles. Ces derniers ont d'ailleurs dénoncé le retour de ces militaires américains, un retour que les rebelles considèrent « comme une agression coloniale qu'ils combattront par tous les moyens ».