Yémen: poursuite des négociations au Koweït sous l’égide de l’ONU

Les négociations se sont poursuivies samedi 23 avril au Koweït entre le pouvoir yéménite et les rebelles, un troisième jour de pourparlers sous l’égide des Nations unies pour tenter de mettre fin à une guerre qui a fait 6 400 morts depuis que l’Arabie saoudite a pris la tête de la coalition contre les insurgés Houthis il y a un peu plus d’un an.

Théoriquement il ne devrait y avoir « ni raids aériens, ni tir de missiles », selon l’ONU, mais c’est bien une frappe aérienne menée par un drone sans doute américain qui a visé un pick-up et tué deux militants soupçonnés d’appartenir à al-Qaïda ce samedi 23 avril dans le centre du Yémen.

La priorité est la fin des combats, a insisté sur sa page Facebook le porte-parole de la délégation des rebelles Houthis au Koweït avant la reprise d’une nouvelle session de pourparlers, alors que des proches de la délégation du pouvoir yéménite évoquent des centaines de violations du cessez-le-feu pour la seule journée du 22 avril.

En attendant, les négociations se poursuivent, affirme le porte-parole du médiateur de l’ONU, Ismail Ould Cheikh Ahmed : « Nous avons abordé essentiellement trois points durant ces négociations, le respect du cessez-le-feu et les modalités de contrôle de la trêve. Nous avons discuté ce que l’on appelle les grands principes, c’est-à-dire les règles nécessaires à la mise en place d’une ambiance de travail constructive dans le respect de chacune des parties. Enfin, nous avons abordé rapidement la constitution des comités de négociations. »

Ces négociations sont jugées constructives selon l’ONU, mais la durée n’a pas été précisée. Car il faut encore régler des questions aussi cruciales que le retrait des milices et groupes armés, la restitution des armes lourdes à l’Etat, le rétablissement de l’Etat, mais aussi et surtout trouver un dialogue positif entre les partisans du président Hadi en exil et ceux de l’ancien président Saleh soutenu par les insurgés.

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