Les discussions sont censées trouver une issue à près d’un an de guerre qui a déjà fait 6 400 morts et plus de 30 000 blessés dans ce pays le plus pauvre de la péninsule arabique.
En treize mois, les combats n’ont quasiment jamais cessé, poussant 2,8 millions de personnes à fuir leurs foyers. Depuis son entrée en vigueur lundi, le cessez-le-feu a été encore violé à maintes reprises, comme l’a reconnu le médiateur de l'ONU devant le Conseil de sécurité.
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Ismaïl Ould Cheikh Ahmed affiche toutefois l’optimisme : « nous n'avons jamais été aussi proches de la paix, dit-il, tout en soulignant que la réussite des discussions au Koweït exigeait des compromis difficiles ».
Autour de la table : le gouvernement yéménite soutenu par l'Arabie saoudite et le mouvement chiite houthi, appuyé par l’Iran, qui contrôle une partie du pays, dont la capitale Sanaa.
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi insiste sur la mise en œuvre de la résolution de l'ONU qui prévoit notamment le retrait des rebelles de toutes les zones qu'ils occupent, y compris la capitale et le début d’un dialogue politique.
Mais rien ne dit que les Houthis se résigneront au retour à Sanaa d'un gouvernement incluant toutes les parties. En attendant, la situation humanitaire continue de se détériorer : selon une responsable de l’ONU, chaque jour, en moyenne, six enfants sont tués ou mutilés au Yémen.