Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferat
Après une année de combats et de destruction, 82% des Yéménites dépendent de l’aide humanitaire. Certaines régions souffrent de famine. 2,7 millions de personnes ont été déplacées. Et pendant tout ce temps les ONG n'ont pas pu atteindre certaines zones.
Syma Jamil, la directrice Yémen pour le Conseil norvégien aux réfugiés souligne que le cessez-le-feu actuel doit être durable : « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu durable pour pouvoir distribuer l’aide humanitaire. 52% des Yéménites n’ont plus de travail. Les Yéménites ne peuvent plus se faire soigner régulièrement. Beaucoup de familles ont dû fuir plusieurs fois et ont tout perdu. Les ONG ou le programme alimentaire mondial arrivent à faire entrer de l’aide, mais le problème que l'on rencontre c’est que beaucoup de containers restent bloqués dans les ports et sont perdus. Donc ce dont on a besoin, c’est que l’aide humanitaire puisse entrer sans problème dans le pays et puisse être distribuée. »
Un appel à financement a été lancé. Les Nations unies ont demandé 1,8 milliard de dollars. Seuls 13% de cette somme ont été collectés pour l’instant.
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L’Arabie saoudite a lancé une campagne de bombardements avec d’autres pays arabes, il y a un an, pour sauver le gouvernement officiel obligé de fuir lorsque les rebelles houthis ont pris la capitale Sanaa.