Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Il serait plus approprié de parler d’une baisse du niveau de la violence que d’un arrêt total des combats. Certes, les grandes opérations militaires ont été suspendues, mais les escarmouches et les bombardements sporadiques se poursuivent.
Selon l’ONG Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des avions et des hélicoptères syriens ont mené, en 24 heures, quelque 90 raids contre des positions rebelles à Khan Toumane.
Cette ville stratégique, située au sud d’Alep, avait été reprise à la fin de la semaine dernière par l’« armée de la conquête », une coalition regroupant, entre autres, le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda. Le régime et ses alliés veulent empêcher les rebelles de consolider leurs positions à Khan Toumane.
Dans la ville même d’Alep, l’électricité et l’eau ont été rétablies graduellement, lundi, après quatre jours de coupure totale. Le calme précaire a été violé par la chute de plusieurs roquettes tirées par les rebelles sur le quartier de Souleimane Bacha, selon l’agence officielle syrienne Sana.
Situation précaire dans le reste du pays
Ailleurs en Syrie, la trêve est moins respectée qu’à Alep, même si l’intensité des combats a globalement baissé partout dans le pays.
Dans la province d’Idleb, contrôlée par al-Nosra, à l’ouest d’Alep, trois civils ont été tués et une dizaine d’autres blessés par des raids aériens attribués au régime. Une femme a trouvé la mort et une enfant a été blessée par la chute d’obus sur la localité chiite de Foua, assiégée par les rebelles dans cette même région.
Plus à l’ouest dans le pays, à Lattaquié, l’armée syrienne a lancé un assaut contre Kabana, une des dernières localités encore tenues par les rebelles dans cette province.
Enfin, de violents combats ont, en outre, éclaté dans la Ghouta orientale de Damas, où les troupes gouvernementales progressent dans le fief rebelle de Zibdine.