Selon Jean-Marc Ayrault, c'est le régime syrien qui viole la trêve, qui bloque l'accès humanitaire aux populations civiles et qui paralyse le processus politique de Genève.
« Le régime bloque les convois et n'a autorisé les Nations unies à livrer une aide humanitaire qu'à 25% des populations qui en ont besoin. Et puis à Genève, dans les négociations politiques, le régime politique n'a montré aucune volonté d'avancer vers la transition et n'a fait aucune proposition concrète », a déclaré le ministre.
Ce lundi à Paris, le chef de la diplomatie française avait réuni des pays proches ou très proches de l'opposition syrienne à commencer par les pays du Golfe et la Turquie.
Mais lorsque l'Américain John Kerry est arrivé, il était porteur d'un nouveau document élaboré par les Etats-Unis et la Russie, principal allié de Bachar el-Assad. Le texte prévoit le retour à une trêve globale en Syrie avec une limitation des opérations aériennes au-dessus des zones peuplées de civils. « Pour l'instant ce ne sont que des mots sur du papier », a reconnu John Kerry.
Une nouvelle fois, c'est donc entre Washington et Moscou que se discute l'avenir de la Syrie, ce qui fera probablement grincer des dents à Paris ou à Riyadh.
Prochaine étape, dans quelques jours à Vienne, où se tiendra une réunion des 17 pays du Groupe international de soutien à la Syrie coprésidée par les Etats-Unis et la Russie.
Ce lundi soir, le régime de Damas a annoncé que la trêve à Alep est prolongée de 48 heures. L'armée syrienne s'engage à ne pas bombarder Alep jusqu'à mercredi minuit heure locale.