«La crise syrienne est à un moment critique», estime Jean-Marc Ayrault

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault accueillait ce lundi, à Paris, ses homologues d'une dizaine de pays, parmi lesquels les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, la Turquie ou encore l'Allemagne. Le chef de l'opposition syrienne était également présent. Les participants ont évoqué les violations de la trêve en Syrie, les questions humanitaires et la paralysie du processus de paix. Lundi soir, la trêve à Alep a été prolongée de 48 heures.

Selon Jean-Marc Ayrault, c'est le régime syrien qui viole la trêve, qui bloque l'accès humanitaire aux populations civiles et qui paralyse le processus politique de Genève.

« Le régime bloque les convois et n'a autorisé les Nations unies à livrer une aide humanitaire qu'à 25% des populations qui en ont besoin. Et puis à Genève, dans les négociations politiques, le régime politique n'a montré aucune volonté d'avancer vers la transition et n'a fait aucune proposition concrète », a déclaré le ministre.

Ce lundi à Paris, le chef de la diplomatie française avait réuni des pays proches ou très proches de l'opposition syrienne à commencer par les pays du Golfe et la Turquie.

Mais lorsque l'Américain John Kerry est arrivé, il était porteur d'un nouveau document élaboré par les Etats-Unis et la Russie, principal allié de Bachar el-Assad. Le texte prévoit le retour à une trêve globale en Syrie avec une limitation des opérations aériennes au-dessus des zones peuplées de civils. « Pour l'instant ce ne sont que des mots sur du papier », a reconnu John Kerry.

Une nouvelle fois, c'est donc entre Washington et Moscou que se discute l'avenir de la Syrie, ce qui fera probablement grincer des dents à Paris ou à Riyadh.

Prochaine étape, dans quelques jours à Vienne, où se tiendra une réunion des 17 pays du Groupe international de soutien à la Syrie coprésidée par les Etats-Unis et la Russie.

Ce lundi soir, le régime de Damas a annoncé que la trêve à Alep est prolongée de 48 heures. L'armée syrienne s'engage à ne pas bombarder Alep jusqu'à mercredi minuit heure locale.

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