Avec notre correspondante à Bagdad, Angelique Ferat
Les militants refusent de critiquer leur chef Moqtada al-Sadr même si on sent une pointe d’incompréhension. Ali Jabbar, 24 ans, était dans la « zone verte » le week-end du 1er mai. Il a dormi trois semaines sur la place Tahrir à Bagdad. Il pensait rester dans cette « zone verte » aujourd’hui, il est déçu d’être rentré chez lui, mais il dit avoir confiance en Moqtada al-Sadr, des réformes vont avoir lieu. Il le faut :
« Ces treize dernières années, il n y a rien eu, pas de créations d’emplois, pas de changement, pas d’amélioration des services ; on ne peut pas continuer comme ça, on doit faire changer les choses. En plus, maintenant comme il n y a pas d’argent, le gouvernement coupe dans les salaires des employés, tout le monde a vu son salaire baisser. Même chose pour les retraités. »
L’Irak est en effet en quasi-faillite. Le baril de pétrole ne se vend plus qu’à 45 dollars et le pétrole est la principale ressource du pays.
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