Avec notre envoyée spéciale à Bagdad, Angélique Férat
Les députés kurdes et les sunnites refusent de venir siéger à Bagdad, arguant que les sadristes se comportent comme des vandales. Les autres groupes chiites qui forment la majorité au Parlement dénoncent aussi la méthode. Ils parlent de députés molestés, de tableaux cassés et de vase volés.
Tous ces partis politiques sont donc arrivés à une conclusion : l'actuel Premier ministre, Haïdar al-Abadi, n'a pas su gérer la crise, en étant trop indulgent avec les sadristes.
« Monsieur al-Abadi est dans une position de faiblesse. Il est difficile pour lui aujourd’hui de rester Premier ministre, affirme Saad al-Moutaallibi, député chiite de l'État de droit, la liste de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki. Dans une réunion samedi dernier, tous les chefs politiques se sont mis d’accord : al-Abadi doit partir. Toute cette semaine, nous allons donc consulter des candidats et ensuite nous ferons en sorte de faire partir al-Abadi. Le problème, c’est que les sadristes se sont mis dans une position de faiblesse, ils ne pourront faire partie d’une solution. »
Les sadristes ont d’ores et déjà annoncé une grande manifestation vendredi prochain.