Avec notre envoyée spéciale au Kurdistan irakien, Oriane Verdier
Les combats continuaient dimanche soir dans les rues de Tuz Khurmatu. Des armes lourdes et des renforts ont été déployés des deux côtés. Des snipers se sont positionnés dans les quartiers chiites afin de défendre les habitants. Côté kurde, certains civils ont pris les armes pour rejoindre les rangs des peshmergas.
En vingt-quatre heures, le conflit a pris des airs de guerre. A l’origine: un tir de roquette supposé chiite a atteint la maison d’un commandant peshmerga. Mais la tension monte depuis maintenant deux ans entre les deux principales forces en lutte contre l’organisation Etat islamique sur le territoire irakien.
En 2014, pour repousser le groupe terroriste, les peshmergas se sont rapidement déployés sur les territoires disputés entre le gouvernement national chiite et le gouvernement régional du Kurdistan.
Aujourd’hui les milices chiites accusent les peshmergas d’avoir pris définitivement possession de Tuz Khurmatu, ville officiellement irakienne. Les combattants kurdes, eux, voient d’un mauvais œil les renforts de plus en plus nombreux de combattants chiites impliqués dans l’opération de reprise de Mossoul. Tuz Khurmatu n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de la ville pétrolière de Kirkouk, toujours disputée, mais actuellement sous contrôle kurde.