Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan
Mobiliser la communauté internationale autour du Liban, accélérer l’aide financière aux réfugiés syriens qui y sont installés, ce sont les principales initiatives présentées par François Hollande à Beyrouth.
Au niveau politique, le président français a souligné qu’il refusait de se poser en donneur de leçons. Ce que Paris souhaite, c’est créer un climat favorable à une entente entre acteurs politiques dans le pays, à travers le Groupe international de soutien au Liban. Une structure créée en 2013, entre autres par les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Union européenne et la Ligue arabe. Ce groupe, le chef de la diplomatie française; Jean-Marc Ayrault, va le mobiliser.
Aider le pays à sortir de la crise politique
Le but : soutenir un pays qui traverse une grave crise institutionnelle. Il n’y a plus de président depuis près de deux ans. Le président français entend donc aider au déblocage de l'élection présidentielle sans prendre parti. S'il a dit refuser de désigner un favori parmi les candidats, François Hollande a souligné la gravité de la crise. « C'est l'intérêt du Liban, c'est l'intérêt de la région, c'est l'intérêt de la communauté internationale, qu'il y ait le plus rapidement possible un président de la République au Liban », a-t-il déclaré.
Le Liban est menacé d'un effondrement total des institutions si la crise politique s'envenime. Un scénario catastrophe. Pour l'éviter, François Hollande souhaite mobiliser
Un pays aussi qui accueille plus d’1,5 million de réfugiés syriens, cela représente entre 20 et 30% de la population. Pour aider le Liban à prendre en charge ces déplacés, ce sont donc 50 millions d’euros qui vont être débloqués dès maintenant : un montant qui va être prélevé sur une enveloppe promise il y a deux mois, à la conférence de Londres sur les réfugiés syriens.
Le soutien à l'armée reste flou
François Hollande a aussi indiqué que le nombre de Syriens qui allaient être réinstallés depuis le Liban allait augmenter : 3000 vont être accueillis d’ici fin 2017. Ces annonces restent toutefois en deçà des attentes du pays.
Sur le dernier dossier discuté à Beyrouth, celui de l’aide à l’armée libanaise, qui en a crucialement besoin, François Hollande a redit son soutien, mais il est resté flou. Des aides immédiates vont être définies et envoyées par Paris. Le détail n’a pas été dévoilé.