Genève: la délicate question de la transition politique en Syrie

La date du 13 avril a été maintenue pour la reprise des négociations de paix sur la Syrie à Genève, au mépris d’un contexte défavorable. A la veille de ces nouvelles négociations, Staffan de Mistura s'est rendu en Iran, principal soutien régional de la Syrie, où les responsables iraniens ont dénoncé les actions militaires des groupes d'opposition armés.

En début de semaine, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura semblait optimiste. Ce sont des discussions « cruciales » qui se tiendront à Genève, affirmait-il. Lors de la première série de discussions, il y a trois semaines, aucune avancée majeure n'avait pourtant été enregistrée. Mais sur la forme, le principe des pourparlers indirects avait semblé fonctionner, permettant une ébauche de dialogue entre les deux délégations, par l'entremise du médiateur onusien.

Cette fois, Staffan de Mistura espère aborder des sujets plus concrets et se concentrer sur le sujet de la transition politique. Or, c'est justement cette question qui divise le plus le régime et l'opposition. Damas n'accepte d'envisager qu'un gouvernement d'union nationale sous la présidence de Bachar el-Assad. L'opposition, elle, demande la création d'une autorité exécutive dotée de tous les pouvoirs, et le départ du président syrien.

C'est avec la délégation de l'opposition que doit débuter cette nouvelle série de pourparlers. La délégation du régime n'arrivera qu'après la tenue des élections législatives qui sont organisées ce mercredi 13 avril dans les zones tenues par Damas.


L’Iran dénonce les actions militaires des groupes armés

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, a dénoncé la multiplication des actions armées des groupes rebelles ces derniers jours et la violation du cessez-le-feu. L'Iran soutient politiquement, financièrement et militairement le régime du président syrien Bachar el-Assad, et considère tous les groupes armés syriens comme des groupes terroristes. Le responsable iranien a affirmé que cela pouvait porter atteinte au processus politique en cours.

Pour sa part, Staffan de Mistura a insisté sur la nécessité d'une cessation des hostilités. Il ajouté que « la position et les idées de l'Iran » étaient « importantes » et qu'il tiendrait en compte ses recommandations.

Dans le même temps, l'Iran a fait état de la mort de quatre de ses soldats dans des combats dans le sud d'Alep contre le groupe al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda, et d'autres groupes rebelles. Selon Téhéran, quelque 200 combattants du groupe al-Nosra ont été tués dans ces opérations. L'Iran, qui rejette le départ du président Assad, envoie des conseillers militaires et des volontaires en Syrie pour lutter contre les groupes rebelles.

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