Syrie: course de vitesse pour le contrôle d’un maximum de territoires

L’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, doit rencontrer ce dimanche à Damas le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, pour préparer le prochain round des négociations, prévu à Genève le 13 avril. Avant ces pourparlers, chacun des protagonistes tente d’améliorer ses positions sur le terrain.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Partant du principe que le plus fort sur le terrain impose ses conditions à la table des négociations, les protagonistes du conflit syrien se sont engagés dans une course de vitesse pour contrôler le maximum de territoires.

L’armée syrienne a repris au groupe Etat islamique Palmyre et Al-Qaryatayn, dans le centre, et se prépare à marcher sur la province de Deir Ezzor, à l’est. Le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda et d’autres brigades islamistes, ont chassé un groupe qui a fait allégeance à Daech dans trois localités, dans la province méridionale de Deraa.

Dans le nord, des rebelles soutenus par la Turquie et les Etats-Unis ont pris aux jihadistes 20 villages et la localité frontalière d’al-Raï.

La trêve enterrée ?

Les fronts autour d’Alep, qui étaient calmes depuis l’instauration de la trêve, le 27 février, connaissent également une recrudescence des opérations militaires. Des combats ont lieu au sud et au nord de la ville avec la participation de l’artillerie, des chars et de l’aviation entre l’armée syrienne et ses alliés d’un côté, la coalition rebelle qui comprend le Front al-Nosra de l’autre.

Ces violations du cessez-le-feu sont les plus graves depuis le 27 février. Mais ni la Russie ni les Etats-Unis n’évoquent pour l’instant un effondrement de la trêve.

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