La perte d'al-Raî constitue un revers très important pour le groupe Etat islamique, car il s'agissait de l'un des principaux points de passage que l'organisation continuait de contrôler, entre la Syrie et la Turquie.
Désormais il ne reste à l'organisation jihadiste que le poste de Halwaniyé, et celui de Jarabouls - mais selon l'OSDH ces postes sont moins utilisés par les combattants de l'organisation comme point d'entrée et de sortie. En outre, les combattants kurdes syriens menacent de s'emparer de Jarabouls.
Le groupe jihadiste est donc sur le point de perdre quasiment tout accès à la frontière, ce qui serait bien évidemment un revers très lourd en termes stratégiques. La perte de ce poste frontière est d'autant plus inquiétante pour l'organisation Etat islamique, qu'elle intervient après une série de défaites sur d'autres fronts : à Palmyre bien sûr, contre l'armée syrienne, mais aussi face aux Kurdes dans le nord-est de la Syrie.
La situation militaire de l'organisation EI semble donc empirer chaque jour davantage, même si bien entendu la ville de Raqqa reste hors d'atteinte pour le moment.
Le groupe jihadiste paie sans doute le prix de la trêve instaurée le 27 février entre une partie de la rébellion syrienne et le régime. Désormais l'ensemble des forces en présence dans le pays concentre ses efforts contre le même ennemi, l'organisation Etat islamique, qu'il s'agisse des forces de Bachar el-Assad, de la rébellion ou des Kurdes.
L'armée française poursuit ses frappes contre EI en Irak
Selon l'état-major français, EI tente en ce moment de défendre la ville de Kayhira, porte vers Mossoul. Par ailleurs les jihadistes essayent de contrer l'avancée des forces irakiennes vers la ville de Hit. Lors de la semaine écoulée, d'après l'état-major français, l'aviation française a réalisé 42 missions de bombardement, donnant lieu à 8 frappes, principalement dans la région de Mossoul et la région du Sinjar, alors que d'autres bombardements ont eu lieu dans la vallée de l'Euphrate. La France a par ailleurs participé à un raid conjoint entre Baïji et Mossoul, qui comptait 10 avions de la coalition et visait un dépot d'armement se trouvant dans la ville de Charkat.
Concernant la Syrie, la prise de Palmyre par les forces du régime va considérablement compliquer l'action du groupe EI, ce dernier ne pouvant plus acheminer facilement de renforts vers Mossoul.