La réunion de Téhéran s’est déroulée juste après celle de Doha où l'Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela ont décidé de geler leur production de brut à son niveau de janvier. Si le ministre iranien Bijan Namdar Zangeneh soutient cette initiative, il ne précise pas si son pays va s'y conformer.
Mardi, le même ministre a fait savoir que l’Iran va extraire du pétrole jusqu’à ce que sa production atteigne le niveau d'avant les sanctions internationales. Après la fin des sanctions à la mi-janvier, l'Iran avait annoncé une hausse immédiate de sa production de 500 000 barils par jour, puis de nouveau la même chose d'ici fin 2016.
Téhéran trouve illogique qu'on lui demande de geler sa production. La République islamique attribue la responsabilité de la baisse des prix aux grands producteurs, qui n’ont cessé d’accroître leur production au moment où l’Iran souffrait des sanctions.
La prise de position iranienne a momentanément rassuré les marchés et les cours du pétrole ont nettement monté en Europe. Et les cours du brut sont à la hausse aussi aux Etats-Unis avec plus 1 dollar 50 hier à Wall Street. Mais depuis l'été 2014, l'or noir a perdu près de 70% et certains pays pétroliers, le Venezuela en particulier, traversent une grave crise économique. Résultat, à Caracas, le président Nicolas Maduro a annoncé une augmentation sans précédent des prix de l'essence : le super 95 passe ainsi d'un centième de dollar à 60 cents soit une hausse de 6000%.