Les ministres du pétrole de quatre grands pays producteurs ont décidé ce mardi matin à Doha de geler la production du brut à son niveau de janvier. L’Arabie saoudite espère que cet accord sera adopté maintenant par les pays membres et non membres de l’OPEP. C’est la condition pour stabiliser le marché du pétrole.
La Russie, premier producteur au monde, a longtemps refusé de baisser sa production expliquant que son pétrole restait compétitif quel que soit le cours du baril. L'Arabie saoudite qui, jusque là, privilégiait aussi le maintien de sa part de marché, était sur la même position. Une attitude suicidaire qui a fait que le cours du baril de brut a perdu plus de 75% en 18 mois, soit le plus bas niveau jamais atteint en 12 ans, expliquait ce mardi matin notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez.
Autre conséquence : de nombreux pays producteurs à l'instar de la Russie ou du Venezuela se retrouvent dans une situation économique critique. En décembre dernier, en Arabie saoudite, le roi Salman a dû prendre des mesures drastiques et augmenté les prix de l’essence, de l’eau, et de l’électricité entre autres.
Convaincre l'Irak et l'Iran
Il faut désormais convaincre deux autres grands producteurs qui souhaitent augmenter leur production cette année : l'Irak et surtout l'Iran, de retour sur le marché international après la levée de l'embargo à la mi-janvier. Le ministre vénézuélien du pétrole se rend demain à Téhéran pour des discussions avec son homologue iranien.
Les cours du pétrole ont chuté de près de 70% depuis la mi 2014. A l'origine de cet effondrement, une offre mondiale excédentaire et des économies qui ne parviennent plus à absorber cet excédent, àl 'image de la Chine dont l'activité s'essouffle.