Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le groupe Etat islamique tue tous ceux qui lui résistent : les citoyens qui osent s'opposer à l'idéologie prônée par l'organisation, les fonctionnaires du gouvernement irakien, les professions libérales, les journalistes mais aussi les leaders religieux et les chefs de tribu.
Les femmes et les enfants paient aussi un très lourd tribut : victimes de violences sexuelles ou mineurs enrôlés de force dans l'organisation. Le rapport de l'ONU estime que 3 500 femmes et enfants, issus de la communauté yezidi principalement, mais aussi d'autres minorités, sont ainsi réduits à l'esclavage.
Et quand ce n'est pas le groupe Etat islamique qui violente ou qui tue, ce sont les forces pro-gouvernementales ou les milices qui manquent à leur obligation de protéger les civils irakiens et qui s'adonnent elles aussi à des arrestations arbitraires ou des assassinats ciblés.
Ces actes pourraient être considérés comme des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et même un génocide estime l'ONU. L'organisation encourage ainsi le gouvernement irakien à adhérer à la Cour pénale internationale (CPI) pour mettre fin à l'impunité.