Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Après les affrontements sur l'esplanade des Mosquées qui ont opposé récemment de jeunes Palestiniens à la police israélienne, Benyamin Netanyahu avait déclaré « la guerre aux lanceurs de pierres ».
Ce jeudi soir, le Premier ministre a autorisé les policiers à ouvrir le feu contre ces lanceurs de pierre, s’ils estiment que la vie d’un civil peut être en danger, et non plus seulement si un policier est menacé. Et surtout ils pourront tirer à balles réelles, à Jérusalem-Est, comme c’est déjà le cas en Cisjordanie.
A Jérusalem-Est, les Palestiniens manifestent régulièrement contre l’occupation israélienne. Jusqu’à présent, les forces de sécurité utilisaient des balles en caoutchouc pour disperser ces manifestations.
Cette décision qui était en discussion depuis une semaine a fait débat. L'organisation de droits de l'homme israélienne B'Tselem a mis en garde contre l'utilisation d'armes létales à Jérusalem-Est. L'expérience en Cisjordanie montre que plutôt que de restaurer l'ordre, cela risque d'exacerber les violences, avec des morts à la clé.