Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Des centaines de jeunes Palestiniens prient dans la rue ce vendredi, décrété « jour de colère » par le Hamas. Nous sommes dans un quartier de Jérusalem-Est, tout près de l’esplanade des Mosquées. Mais impossible pour les moins de 40 ans d’y accéder. La police israélienne a dressé des barrières de sécurité. Des dizaines d’hommes en armes et des chevaux font face aux jeunes Palestiniens comme Mohammed, la trentaine. « On est fier de prier dans la rue. On montre au monde entier que, face à ces hommes en armes, nous faisons la prière, sans les armes. Nous ne sommes pas à la mosquée, nous sommes là et nous éprouvons un sentiment de fierté », clame le jeune homme.
Durant son prêche, le cheikh Yasser Abou Ghazaleh rappelle que l’esplanade des Mosquées appartient aux musulmans et pas aux juifs qui tentent d’y prier. Il demande aux jeunes de résister. « Le message que je leur ai adressé, c’est de rester attachés à leur mosquée et à leur terre. Il ne faut pas qu’ils perdent espoir, car Dieu est avec nous », assure-t-il.
A la fin de la prière, la tension est palpable. Mais dans ce quartier il n’y a pas d’affrontements avec la police israélienne. Les jeunes Palestiniens repartent chez eux, sous la surveillance d’un hélicoptère.