Le Premier ministre irakien demande aux forces de sécurité de « faire le nécessaire » pour ouvrir la « zone verte » de Bagdad aux citoyens. Haïdar al-Abadi ordonne également la réouverture de certaines rues, fermées à la circulation pour raisons de sécurité, à proximité des sièges de certains partis politiques ou des résidences de plusieurs personnalités.
L'annonce est spectaculaire, dans une ville régulièrement ensanglantée par des attentats. Le 13 août dernier, plusieurs dizaines de civils ont perdu la vie dans l'explosion d'un camion piégé sur un marché de Bagdad. Difficile de dire dans ce contexte si la zone verte pourra effectivement retrouver un semblant de normalité. Il faudra sans doute compter avec les réticences des Etats-Unis et du Royaume-Uni dont les ambassades sont situées dans ce périmètre sécurisé.
L'annonce, en tout cas, s'inscrit dans la série de réformes présentées ces derniers jours par Haïdar al-Abadi : diminution des postes ministériels, réduction du nombre de gardes du corps pour les dirigeants irakiens. Des mesures censées améliorer les services publics et freiner la corruption qui gangrène la classe politique du pays. C'est peut-être aussi pour briser l'image d'une caste dirigeante coupée de la population que le Premier Minsitre irakien a promis de rendre la « zone verte » aux habitants de Bagdad.