C’est sur le trajet du retour à la base aérienne après une opération dans l’ouest du pays que la bombe s’est détachée et est tombée sur trois maisons du quartier de Bagdad al-Jadida. A six reprises, le pilote avait tenté de larguer cette bombe, qui devait frapper la province d’al-Anbar, en grande partie contrôlée par le groupe jihadiste Etat islamique.
Mais sans succès.
L’engin explosif était « coincé » dans l’appareil. C’est ce qu’a expliqué lundi Saad Maan, le porte-parole des services de sécurité irakiens, sans fournir plus de précisions sur le largage soudain de la bombe. Le gouverneur de la province de Bagdad, Ali al-Tamimi, a appelé l'armée de l'air à transférer sa base dans une zone inhabitée afin de protéger les civils.
L’avion en question, un Sukhoï Su-25, fait partie du parc fourni par la Russie et l’Iran, afin d’aider l’Irak a étoffer sa flotte aérienne pour combattre l’organisation Etat islamique. Mais ce sont des appareils âgés, qui ont déjà beaucoup servi. Les Etats-Unis ont convenu de vendre 36 avions de combat F-16, plus récents à l'Irak, mais aucun n'a encore été livré : les pilotes irakiens sont toujours en cours de formation sur ces appareils dans l'Arizona.