Avec notre envoyée spéciale à Bagdad, Angélique Férat
535 hommes ont fini leur formation et 15 000 volontaires sont prêts à être entraînés. Pour beaucoup, ils sont originaires des régions contrôlées ou attaquées par le groupe Etat islamique : Kirkouk, Mossoul ou al-Anbar.
Cela fait quelques semaines que les militaires américains assurent eux-mêmes leur formation. Alors que le gouvernement irakien tergiverse depuis un an sur l’entraînement et l’équipement de volontaires sunnites, Washington a clos le débat.
Pour Ibrahim al-Doulaimi, porte-parole de cette mobilisation populaire sunnite, ces combattants constituent une vraie force dans la lutte contre les islamistes. « Quand Daesh [le groupe EI, ndlr] est entré dans Ramadi après que l’armée s’est retirée, ils ont récupéré 14 énormes conteneurs d’armes toutes neuves, des véhicules blindés, des roquettes, des humvees. Et nous, nous demandons et attendons depuis un an qu’on nous arme pour défendre nos régions », fait-il remarquer.
La mobilisation sunnite devrait atteindre 30 000 hommes. Ces hommes espèrent participer à la libération des régions à majorité sunnite comme al-Anbar ou Ninive.