Avec notre correspondante envoyée spéciale à Bagdad, Angélique Férat
Ces derniers mois, le nombre d'explosions à Bagdad a baissé, mais la série de ce mardi a sonné comme un rappel aux habitants de la capitale. Le message valait aussi pour le Premier ministre irakien et son allié américain.
Si 25% à 30% des territoires tombés en juin dernier aux mains de l'organisation Etat islamique ont été repris, l'EI n'est pas en déroute. Elle peut toujours nuire dans les zones qu'elle ne contrôle pas.
Les combattants de l'EI ont également essayé de reprendre le contrôle de la grande raffinerie de Baïji au nord de Bagdad juste avant le départ du Premier ministre irakien pour les Etats-Unis. Ils n'y sont pas arrivés, mais les combats font encore rage autour de l'installation.
A Ramadi, ils ont lancé ce jeudi une attaque-surprise, mis en déroute l'armée irakienne et pris le contrôle de la région d'Albou Faraj. Le Premier ministre Haïdar al-Abadi avait pourtant fièrement lancé quelques jours avant la bataille pour reprendre la région d'al-Anbar. Il avait distribué 1 500 fusils AK47 pour armer les 10 000 combattants volontaires locaux.