La crise des déchets au Liban reste sans issue

Le gouvernement libanais a échoué mardi 25 août à trouver une issue à la crise des ordures, à l'origine de manifestations organisées le week-end dernier pour dénoncer son incurie et appeler à sa démission.

Tout a commencé lorsqu'il a fallu remplacer la décharge d'ordures de Naamé, au sud de Beyrouth, fermée le 17 juillet. Depuis impossible de s'entendre sur une solution alternative ; et des monceaux d'ordures empoisonnent la vie quotidienne des Libanais. Ils sont descendus à plusieurs reprises dans la rue, et ont affronté la police. Peine perdue. Plusieurs partis, plusieurs organisations réclament à présent « la fin des ordures politiques ».

A l'issue d'une réunion extraordinaire de cinq heures ce mardi, le Conseil des ministres a décidé d'annuler les appels d'offre annoncés la veille pour la gestion des déchets dans le pays en raison de leur prix élevé. Et il a décidé de renvoyer le dossier à une commission ministérielle, ce qui risque d'exacerber la colère de la population excédée par la corruption endémique, le délabrement des services publics - coupures d'électricité, pénuries d'eau - l'insécurité, et le blocage politique qui empêche depuis plus d'un an l'élection d'un président de la République.

En attendant, les municipalités jettent les déchets dans des terrains vagues, des lits de rivières ou même des vallées. Selon les médias, même si une solution est trouvée, au moins six mois seront nécessaires avant de pouvoir ramasser les déchets, le temps d'aménager un terrain et de les trier.

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