Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Trois mois après la mort de Kayla Mueller dans un bombardement dont on ne connait pas encore les circonstances exactes, les Américains ont lancé des raids aériens contre son lieu de captivité en Syrie. L’objectif était de capturer Abu Sayyaf, considéré comme le « ministre des Finances » des terroristes de l’Etat islamique. L’homme est mort dans l’opération, mais son épouse a été capturée, et une otage Yézidi, a été rendue à la liberté.
D’après nos confrères du Washington Post, ce sont ces deux femmes, interrogées par les services de renseignements américains, qui ont raconté le calvaire subi par Kayla Mueller. Des viols répétés, commis par Abou Bakr Al-Baghdadi, chef autoproclamé de l’organisation terroriste. Le FBI a informé la famille de l’otage décédée.
Ces révélations confirment les témoignages recueillis par les organisations humanitaires, (comme Human Rights Watch) qui ont documenté ces crimes, commis parfois contre des enfants. Les terroristes de l’organisation Etat islamique utilisent le viol comme arme de guerre, comme l'a encore montré une toute récente enquête du New York Times. Un acte que les Nations unies ont qualifié de crime contre l’humanité, et crime constitutif de génocide, par une résolution votée en 2008.