Mort de l'otage américaine Kayla Mueller: son père en veut à Obama

Les parents de Kayla Mueller, la jeune otage américaine enlevée et tuée par le groupe Etat islamique, ont accordé leur première interview depuis la mort de leur fille. Ils ont critiqué la politique américaine qui consiste à refuser de payer une rançon en échange de la libération des otages.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Le père de Kayla Mueller, la jeune travailleuse humanitaire de 26 ans, enlevée l'an dernier et tuée au début du mois par les jihadistes de l'organisation Etat islamique, a estimé lors d'une interview sur NBC qu'il aurait peut-être pu sauver sa fille si le gouvernement l'avait autorisé à négocier avec ses ravisseurs qui réclamaient au départ une rançon de 6,5 millions de dollars.

« Nous comprenons les raisons pour ne pas payer de rançon, a expliqué Carl Mueller. Mais tout parent dans la même situation comprendra que vous voulez tout faire pour que votre enfant soit libérée. Et nous avons essayé. Nous avons plaidé. Mais le gouvernement a fait passer sa politique avant la vie de citoyens américains. »

Carl Mueller a déclaré que la libération du déserteur Bowe Bergdahl contre cinq talibans détenus à Guantanamo avait aggravé la situation car elle avait encouragé les extrémistes à faire monter les enchères.

Le gouvernement américain maintient sa politique, mais est en train d'examiner comment il peut apporter aux familles des otages un plus grand soutien moral.

Partager :