Avec notre correspondante à Bagdad, Angélique Férat
La position du conseil provincial est claire. Ramadi est la capitale régionale, la ville est proche de la Syrie, il faut la reprendre. Plus on attend, plus cela sera difficile. Et surtout, le conseil provincial met en avant ses nouveaux volontaires. Maintenant, ils sont entraînés par les Américains. 8 000 policiers et 6 000 membres des tribus seraient prêts à combattre. Reste un problème l’armement, toujours insuffisant.
Le cheikh Maadi Noman sait bien que la bataille pour al-Anbar sera féroce, et 100 familles seraient encore à Ramadi. « Daech a essayé de prendre Ramadi pendant 18 mois et ils ont pu prendre cette ville juste parce que l’armée irakienne s’est retirée et a laissé faire. Les 100 familles que nous connaissons sont otages de Daech. On va essayer de les faire sortir avant le début des opérations. En fait, Ramadi est un théâtre d’opérations pour la guerre que se livre les pays voisins de l’Irak. Nous tenons responsable notre gouvernement de ce qui va se passer à Ramadi. On espère juste que la bataille sera rapide et sans faire trop de morts. »
al-Anbar est entré en rébellion contre le gouvernement central dès janvier 2014. Avant l’arrivée du groupe Etat islamique sur la scène irakienne. Après 18 mois de combats, la région est dévastée. 18 000 maisons sont détruites, 31 000 endommagées. Et 90% des fermes, commerces ou entreprises sont détruits.