Nucléaire: l’armée iranienne ne veut pas d'inspections de ses sites

Alors que les négociateurs iraniens et ceux des pays du groupe 5+1 continuent leurs discussions à Vienne pour finaliser le texte d'un accord final sur le dossier nucléaire iranien, un haut responsable militaire de Téhéran a affirmé qu'aucune visite ou accès des sites militaires du pays ne sera autorisé aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

L’avertissement se veut clair. « Les forces armées iraniennes n'autoriseront aucune visite ou inspection des sites militaires, qu'elles soit limitée et contrôlée [...] et quelle que soit sa forme », a déclaré le général Massoud Jazayeri, le porte-parole de l'état-major des forces armées.

Il a ajouté que même les « accès réglementés » des sites militaires prévus par le protocole additionnel qui permet un contrôle plus poussé du programme nucléaire du pays, ne seront pas autorisés. « Tout le monde doit faire attention, il est interdit de jouer avec les mots », a-t-il martelé.

Divergences

Cette déclaration intervient alors que le numéro deux de l'équipe des négociateurs nucléaires, Abbas Araghchi, a voulu faire ces derniers jours la distinction entre un simple accès et une inspection plus poussée.

Le protocole additionnel autorise des inspections des sites nucléaires et un accès occasionnel à d'autres sites, notamment militaires, pour vérifier qu'il n'y a pas eu d'activités nucléaires illégales. Or, le général Jazayeri semble rejeter un simple accès des sites militaires.

Cette question est un des sujets de divergence entre l'Iran et les pays occidentaux alors que les experts des deux parties, réunis à Vienne, tentent de finaliser un accord définitif qui doit voir le jour d'ici le 30 juin.

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