Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a rejeté jeudi à Athènes l'exigence de Laurent Fabius. Pas question que de telles visites des sites militaires iraniens soient un préalable à un accord sur le nucléaire. La demande française équivalait à une renégociation du compromis de Lausanne. « Si des gens insistent sur des renégociations, il sera difficile d'envisager un accord. J'attends de mes partenaires dans la négociation qu'ils s'abstiennent de formuler des demandes excessives », a mis en garde le ministre en ajoutant : « Il faut être dans la réalité et non dans l'illusion. »
Mohammad Javad Zarif doit rencontrer ce samedi le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Genève, après des semaines de discussions complexes à Vienne pour tenter de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien.
Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu un accord-cadre le 2 avril à Lausanne. Ils cherchent maintenant à régler les détails techniques d'un accord définitif, qui doit garantir la nature purement pacifique des activités nucléaires de l'Iran en échange de la levée des sanctions internationales imposées depuis 2006.