Mieux vaut pas d’accord qu’un mauvais accord, répètent inlassablement les négociateurs des grandes puissances depuis le début des difficiles tractations sur le nucléaire iranien. Et visiblement, les négociateurs de la République islamique sont, sur ce point, sur la même longueur d’onde.
A l’issue d’une séance de discussion à Vienne, un diplomate iranien l’annonce : les négociations entre l’Iran et les pays du 5+1 pourraient se prolonger au-delà de la date butoir du 30 juin. Les uns et les autres ont visiblement besoin de plus de temps pour finaliser les détails techniques et parvenir à un accord historique qui mettrait fin à ce problème qui empoisonne les relations internationales depuis plus de dix ans.
Tous font preuve de bonne volonté pour y parvenir, mais au sein de chaque camp il y a les sceptiques. Côté Iraniens, ce rôle est tenu par conservateurs, intransigeants lorsqu’il s’agit de souveraineté nationale. Côté grandes puissances, c’est la France qui incarne la ligne dure. Pour le chef de la diplomatie Laurent Fabius, le diable se cache dans les détails. Comme les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il exige la vérification des installations iraniennes, y compris les sites militaires considérés pourtant par la République islamique comme une question très sensible.
La diplomatie américaine a annoncé ce mercredi soir une rencontre entre John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, le 30 mai à Genève, dans le cadre de ces négociations.