Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Sur la place du marché, à Qatif, tous veulent se faire une place dans la foule compacte pour exprimer leur soutien, rendre un dernier hommage. Ils sont des milliers à participer à la prière dirigée par l’imam chiite. Dans les rues de la ville, des jeunes gens agitent des drapeaux noirs, tandis que des hommes vêtus de vestes jaune et orange assurent la sécurité, inspectent des voitures.
Ces funérailles sont avant tout un moment de recueillement. Des fidèles scandent le nom de l’imam Hussein, vénéré par les chiites. Les corps des 21 victimes, couverts de fleurs et portés par la foule, se dirigent vers le cimetière, près du village de Koudeih où s’est produitl’attentat vendredi dernier.
Dans une colère contenue, des habitants de Qatif expliquent qu’« ils condamnent les terroristes mais pas les sunnites. Et que ce qui s’est passé les unit encore. » C’est d’ailleurs le même message d’union que les deux hauts dignitaires religieux sunnite et chiite ont tenté de passer ce dimanche. Reste à savoir si cet appel au calme, à l’union, sera entendu.