Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama n'a pas tari d'éloge sur le rôle joué par l'Arabie saoudite dans la lutte contre le groupe Etat islamique. Il a mentionné quelques-uns des sujets qui seront discutés ce jeudi à Camp David, dont le Yémen, la Syrie et le contre-terrorisme. Mais il n'a pas fait allusion à l'Iran, qui est la véritable source d'inquiétude des monarchies du Golfe. Celles-ci craignent un Iran nucléaire de plus en plus dominant, mais elles s'inquiètent tout autant de ce qu'elles considèrent comme un désengagement américain au Moyen-Orient.
Le président américain va donc s'efforcer de les rassurer. Il a déjà commencé à le faire dans une interview à un quotidien saoudien, affirmant que ses négociations avec Téhéran ne signifient nullement qu'il baisse la garde face à la Téhéran, dont il a dénoncé les activités en Syrie, au Liban, à Gaza et au Yémen. Son argument pour justifier un accord sur le nucléaire iranien : imaginez ce que l'Iran pourrait faire s'il avait la bombe. Les pays du Golfe voudraient un engagement fort des Etats-Unis en leur faveur. Les analystes doutent qu'ils repartent vraiment satisfaits.